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En utilisant l’humour comme un scalpel et la poésie comme une avancée salvatrice, ‘Un fruit ne peut éclore sans l’action répétée du soleil’ offre un coup de projecteur vibrant de justesse sur toutes ces choses en nous que nous ne pouvons pas changer.

Ces treize nouvelles ne nous confrontent pas à notre immobilité. Au contraire. Dans un univers drôle et décalé, elles nous invitent à une avancée douce et magnétique vers nous-mêmes.

Extrait :

Il m’avoua que notre intimité, il la retrouvait dans mes histoires. Il avait le sentiment de revoir des lieux que nous avions vus ensemble. Mais surtout, il retrouvait des saveurs. Des odeurs. Une façon de s’abandonner au temps qui passe. De le laisser faire son travail en soi et de voir où il nous mènera.

Il me dit que dans mes histoires, il n’y avait jamais d’actions précipitées. Que les évènements et les êtres prenaient le temps d’aller l’un vers l’autre et que tout arrivait au moment adéquat.

Disponible via le site de l’autrice 

Dans cette grande Maternité, dans ces services parfois très spécialisés, la vie et la mort s’entremêlent.On y rencontre mille mères : des fières-comme-des paons, des presque-mères, des désirantes, des abîmées de la vie, des je fais-de-mon-mieux, des impatientes, des courageuses, des bébés-mères, des perdues, des éperdues… Elles ont 16 ans ou 43 ans, elle rient, elles s’affolent, elles soupirent, elles nous touchent ou nous agacent. Il est puissant d’être en vie, et toutes ces histoires nous invitent à le mesurer.

La salle d’attente

On dirait un petit hall de gare. Gris, frois, impersonnel. Des rangées de chaises grises, un distributeur d’eau et des verres en plastique gris, quelques vieux magazines abîmés d’avoir été trop consultés. A l’entrée, un large bandeau suspendu annonce : Consultation d’infertilité.

La pièce est bondée, le silence est pesant. Bien qu’il reste un siège libre, une femme se tient debout près de la fenêtre, impassible. Toutes attendent, la plupart sont seules. Certaines sont très droites dans leur coque en plastique, elles sont presque rigides, comme tutorées. 

Une flottille de centaines d’astronefs de tous calibres s’élance dans le vide glacial de l’espace à la recherche d’un Nouveau Monde où recommencer à zéro. Propulsés par des moteurs sub-luminiques, les vaisseaux mettraient presque 400 années pour atteindre la plus proche planète. 

C’est ainsi que nait Frange, un monde orbital en périphérie de la Terre où survivent ceux à qui on a interdit le retour sur leur planète d’origine. Après quelques dizaines d’années passées dans le vide absolu de l’espace, une dépression grandissante s’emparent des futurs coloniaux et une grande majorité des équipages fait demi-tour. A l’approche de la Terre, une surprise les attend : la planète est entourée d’une barrière infranchissable, inaccessible ! 

Des adolescents parviendront malgré tout à franchir cette barrière. Ils seront intégrés à EOS, une cité terrienne qui abrite une guilde scientifico-religieuse basée sur des valeurs manichéennes. Cette guilde est soutenue par l’exploitation de l’héritage technologique laissé par une humanité depuis longtemps disparue.

Paris 2066, nouvelle crise boursière. Le cours des protéines végétales vient de s’effondrer, entrainant dans la tourmente l’actionnaire brésilienne Alexandrina Palpitaçaôn. Elle décide d’investir sur le marché des Epadams, les résidences pour personnes âgées, un des rares secteur encore prometteur.  Pour s’en assurer, elle se rend en région parisienne chez « Sérénité douillette », un Epadam dernier cri, normes « Qualité-Sublime-H3A » (QSH3A) », catégorie « Emotion Radieuse » (ERA). Ici, les sciences de la vie et les technologies les plus innovantes sont mobilisées au service du bien-être des résidents et de leurs ambassadeurs de vie, comme le protocole à base d’ADN pour stimuler les plus beaux souvenirs. C’est le bonheur pour tous.

Pour tous ? Min Lan Gabrielle, cuisinière, Farida Voda, aide-soignante et Monsieur Cornille, résident, ne sont pas prêts à se voir imposer leur humeur. L’ordre transmis à Gahya Metella, Directrice des Ondes Humaines (DOH), de réhausser le niveau de bonheur de cet Epadam en réponse à l’inquiétude des actionnaires, va leur offrir un boulevard de ruse. Et ils ont gardé une bonne réserve de malice, un tonneau d’idées pour changer la donne. Intrigants dans cet univers absurde, ils vont faire tomber des masques. Des alliances vont se révéler au rythme des pirouettes, provoquant une cascade de bouleversements, à la surprise des personnes rassemblées. Les réseaux ondulaires, connectés aux émotions, vont se précipiter sur le phénomène…

Enfant, elle était fascinée par la lourde porte qui se refermait sur le boucher quand il entrait dans la chambre froide. Elle revoit encore l’épaisseur du bois blond, l’énorme serrure métallique. Que deviendrait Jules si la porte se claquait derrière lui et s’il se retrouvait enfermé dans le frigo monstrueux, seul avec ses carcasses sanguinolentes ?

La petite devenue grande s’est à son tour enfermée. Enfermée dans une histoire d’amour. Elle s’est laissée meurtrir sans un mot. Ou presque.

Cela a duré six ans.

Six ans pendant lesquels elle s’est emmurée.

Enfermée dans la chambre froide.

La narratrice déambule dans Paris. Parfois sans but, parfois pouur se rendre au cabinet d’une psychanalyste des rêve. De rêve en rêve, elle essaye de démonter et d’analyser les archétypes jungiens, de les relier à ses souvenirs autant qu’à sa vie présente.

Un journal qui tient en haleine, une incitation à découvrir le sens caché produit par notre propre esprit la nuit, comme dans un univers parallèle.

Namaste signifie quatre choses : un salut à l’autre, un salut à soi, la reconnaissance d’une part de divinité chez l’autre et en soi et une façon de dire merci. C’est ce qu’apprend le narrateur lors d’un stage dans une école de yoga pour futurs professeurs en Inde. Avec humour, l’auteur nous raconte son apprentissage et les péripéties tintinesques qui l’accompagnent. Un voyage initiatique en somme.

Extrait :

Comme d’habitude, les horaires fluctuent : petit-déjeuner fixé à 10h30 avancé à 10h pour se mettre en route à 10h30. Nos guides disaient : trois heures de balade en montagne. Ils n’avaient pas précisé que ces trois heures devraient être la distance à vol d’oiseau, ni qu’au plus on grimpait, au plus ça montait fort dans des chemins de plus en plus étroits et escarpés. Avec mon genou clopin-clopant, je suis à chaque fois le bon dernier du groupe.