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Un fruit ne peut éclore sans l'action répétée du soleil, Larissa Joachim

En utilisant l’humour comme un scalpel et la poésie comme une avancée salvatrice, ‘Un fruit ne peut éclore sans l’action répétée du soleil’ offre un coup de projecteur vibrant de justesse sur toutes ces choses en nous que nous ne pouvons pas changer.

Ces treize nouvelles ne nous confrontent pas à notre immobilité. Au contraire. Dans un univers drôle et décalé, elles nous invitent à une avancée douce et magnétique vers nous-mêmes.

Extrait :

Il m’avoua que notre intimité, il la retrouvait dans mes histoires. Il avait le sentiment de revoir des lieux que nous avions vus ensemble. Mais surtout, il retrouvait des saveurs. Des odeurs. Une façon de s’abandonner au temps qui passe. De le laisser faire son travail en soi et de voir où il nous mènera.

Il me dit que dans mes histoires, il n’y avait jamais d’actions précipitées. Que les évènements et les êtres prenaient le temps d’aller l’un vers l’autre et que tout arrivait au moment adéquat.

Disponible via le site de l’autrice 

Mille mères, Véronique Bitouzé, Quadrature, 2022

Dans cette grande Maternité, dans ces services parfois très spécialisés, la vie et la mort s’entremêlent.On y rencontre mille mères : des fières-comme-des paons, des presque-mères, des désirantes, des abîmées de la vie, des je fais-de-mon-mieux, des impatientes, des courageuses, des bébés-mères, des perdues, des éperdues… Elles ont 16 ans ou 43 ans, elle rient, elles s’affolent, elles soupirent, elles nous touchent ou nous agacent. Il est puissant d’être en vie, et toutes ces histoires nous invitent à le mesurer.

La salle d’attente

On dirait un petit hall de gare. Gris, frois, impersonnel. Des rangées de chaises grises, un distributeur d’eau et des verres en plastique gris, quelques vieux magazines abîmés d’avoir été trop consultés. A l’entrée, un large bandeau suspendu annonce : Consultation d’infertilité.

La pièce est bondée, le silence est pesant. Bien qu’il reste un siège libre, une femme se tient debout près de la fenêtre, impassible. Toutes attendent, la plupart sont seules. Certaines sont très droites dans leur coque en plastique, elles sont presque rigides, comme tutorées. 

Tant d'attentes, Marie-Laure Fouquet-Gobin, 2022

Des époques se superposent sur un quai de gare ou dans une maison pleine de souvenirs, un homme semble errer d’une salle d’attente à une autre, une femme cherche le sommeil tandis qu’une mère déambule dans un aéroport la peur au ventre… Tous les personnages de ces nouvelles vivent des instants suspendus dans lesquels certains semblent enfermés ou perdus, d’autres remontent le fil du temps, nostalgiques ou émerveillés, d’autres encore trouvent la sortie de secours…

Tristesse des départs, émerveillement des retrouvailles, labyrinthe des pensées, ces dix histoires explore cet étrange état d’être qu’est l’attente et nore rapport au temps qui passe.

Dédales (extrait)

Mais si, je la connais celle-là. Tout le monde la connait : ici les Assédic de Paris, toutes nos lignes sont occupées, votre temps d’attente est d’environ deux ans. Ariane esquisse un sourire. Cette célèbre tirade lui est venue à l’esprit en arpentant le parking de l’aéroport. On y diffuse le neuvième nocturne en si bémol de Frédéric Chopin, air célèbre qui accompagne la réplique du film culte.

ROMANS

Les enfants d'Erasme, Carol Romann, Ed.de l'Astronome, 2024

Tristan, étudiant strasbourgeois pas du tout engagé, croise dans l’enceinte du Parlement, un député européen qui se bat contre le travail forcé des Ouïghours. Parti en Erasmus à Dresde, c’est par amour que Tristan mobilisera autour de cette cause sa bande d’amis fêtards. Il y a Leni, bénévole dans un centre d’accueil pour migrants. Gunther, néo-nazi et petit ami sur la sellette de Leni. Janek, Polonais. Bethany, Américaine. Mattéo, Italien… On danse. On s’engueule. On se retrouve régulièrement au Café Europa où alternent débats éruptifs et moments d’émotion, sous le regard paternel de Devrim, le patron turc. Et sous l’œil du Baron, ex-diplomate et écrivain « maudit », mutique mais pas sourd, à qui rien n’échappe. Tristan parviendra-t-il à contrer la manoeuvre de corruption d’un eurodéputé par le lobby de l’industrie textile ?

Au moment où les chars russes vont entrer en Ukraine, Tristan découvre que son grand-père était un soldat de Hitler. La lecture de mystérieux cahiers bleus le transportera en Finlande, puis dans la Dresde de février 1945 aux côtés de ce grand-père qu’il n’a pas connu. A l’aube du 24 février 2022, la cohésion du groupe des étudiants reste fragile. Tiendra-t-elle le choc face à l’invasion de l’Ukraine ? Serait-ce la fin de la fête ?

Dégoupiller, Emilie Ballouard, 2022

« Le truc des cordonniers mal chaussés, ça marche aussi chez les psys, apparemment. »

Ça c’est ce qu’Olympe pense de sa mère, Danielle, la cinquantaine, psy parisienne, dans le contrôle absolu, en apparence.

Mais que se passerait-il si elle abandonnait sa réserve ? Si elle faisait tomber le masque ?Si elle perdait ses filtres ? Si elle sortait du silence. En séance. Chez elle.

Partout.

Tout le temps.

Ça donne quoi une psy qui dégoupille ?

Copie certifiée conforme, Gérard Boileau

Il y a trois ans exactement, M.Verdon jetait des pétales de roses sur le cercueil de Julie. Inconsolable, il a maudit chaque instant perdu, depuis que le crabe lui a volé son grand amour.

Mais aujourd’hui est un grand jour, son épouse chérie l’attend à la maison : Julie est revenue.

Aussi jolie, aussi intelligente, aussi tendrement amoureuse qu’avant.

Grâce au génie robotique, tout peut se dupliquer à l’infini : les souvenirs, les conversations, les gestes, les émotions… Il suffit de fabriquer un programme.

Tout est redevenu comme avant. Ou presque.

La déprise de soi, Sylvie Maschke, 2023

L’origine de ce récit est simplement conventionnelle et logique : notre naissance. Nous étions jumeaux. Garçon d’abord, Guy, Stéphane, en seconde intention. Notre mère préférant les mâles aux femelles avait choisi deux prénoms de garçon. Stéphane avait l’originalité d’être mixte et convenait parfaitement pour une fille non désirée.

Stéphane, adolescente de quinze ans, doit survivre au décès violent de son frère jumeau adoré. Malgré les doutes, les deuils et ses chagrins récurrents, elle réinvestit l’exigeante conjugaison du verbe aimer, soutenue par ses Nounous, ses amis Pascal, Ariel et Yan, ses « anges gardiens » Marsi et Martin. Authentique, elle avance sans pathos, accrochée à ses études, au travail et à la musique.

 

FANTASTIQUE – SCIENCE-FICTION -OPERETTE FUTURISTE – POESIE

Arkanza, seul royaume libre de Terre d'ici, Tome 1 de la quête de l'uni-son, Na-Bi, 2023

Au royaume de Karra, des jumeaux séparés à la naissance se retrouvent pour accomplir une mission : retrouver l’Uni-son, le son créateur d’harmonie et d’unité sur Terre d’Ici. Ethan et Petite Ebène quittent le royaume, poursuivi par Kaskashant, le sorcier maléfique, en suivant les signes pour atteindre le royaume d’Arkanza. En chemin, ils rencontrent de fabuleux personnages, des animaux fantastiques, ils traversent des mondes visibles et invisibles comme le Lac de l’Eau-de-Lha, les geôles du château d’Iba, le Serpent Transmutateur d’Arkanza, la pyramide noire dans le désert, la Bibliothèque de l’Univers… Au cours de ce périple, la véritable identité les jumeaux se révèle tandis qu’ils découvrent leurs pouvoirs et apprennent à les maîtriser.

« C’est quoi une initiation ? demanda Ethan.

– Une initiation, c’est une épreuve pour te faire grandir… ça te met dans une situation tellement difficile qu’après , tu n’es plus jamais le même… »

H+ - La sélection (Tome 1), François Valauris

Une flottille de centaines d’astronefs de tous calibres s’élance dans le vide glacial de l’espace à la recherche d’un Nouveau Monde où recommencer à zéro. Propulsés par des moteurs sub-luminiques, les vaisseaux mettraient presque 400 années pour atteindre la plus proche planète. 

C’est ainsi que nait Frange, un monde orbital en périphérie de la Terre où survivent ceux à qui on a interdit le retour sur leur planète d’origine. Après quelques dizaines d’années passées dans le vide absolu de l’espace, une dépression grandissante s’emparent des futurs coloniaux et une grande majorité des équipages fait demi-tour. A l’approche de la Terre, une surprise les attend : la planète est entourée d’une barrière infranchissable, inaccessible ! 

Des adolescents parviendront malgré tout à franchir cette barrière. Ils seront intégrés à EOS, une cité terrienne qui abrite une guilde scientifico-religieuse basée sur des valeurs manichéennes. Cette guilde est soutenue par l’exploitation de l’héritage technologique laissé par une humanité depuis longtemps disparue.

La vie parisienne 2066 (Opérette futuriste), Anne-Sylvie Grégoire, 2019

Paris 2066, nouvelle crise boursière. Le cours des protéines végétales vient de s’effondrer, entrainant dans la tourmente l’actionnaire brésilienne Alexandrina Palpitaçaôn. Elle décide d’investir sur le marché des Epadams, les résidences pour personnes âgées, un des rares secteur encore prometteur.  Pour s’en assurer, elle se rend en région parisienne chez « Sérénité douillette », un Epadam dernier cri, normes « Qualité-Sublime-H3A » (QSH3A) », catégorie « Emotion Radieuse » (ERA). Ici, les sciences de la vie et les technologies les plus innovantes sont mobilisées au service du bien-être des résidents et de leurs ambassadeurs de vie, comme le protocole à base d’ADN pour stimuler les plus beaux souvenirs. C’est le bonheur pour tous.

Pour tous ? Min Lan Gabrielle, cuisinière, Farida Voda, aide-soignante et Monsieur Cornille, résident, ne sont pas prêts à se voir imposer leur humeur. L’ordre transmis à Gahya Metella, Directrice des Ondes Humaines (DOH), de réhausser le niveau de bonheur de cet Epadam en réponse à l’inquiétude des actionnaires, va leur offrir un boulevard de ruse. Et ils ont gardé une bonne réserve de malice, un tonneau d’idées pour changer la donne. Intrigants dans cet univers absurde, ils vont faire tomber des masques. Des alliances vont se révéler au rythme des pirouettes, provoquant une cascade de bouleversements, à la surprise des personnes rassemblées. Les réseaux ondulaires, connectés aux émotions, vont se précipiter sur le phénomène…

Ca valse, Avril Caumes, 2019

D’abord un cri, une révolte, une prière ardente qui enfle en emportant les mots, la syntaxe, dans une forme tourbillonnante qui parle de l’amour mais sans grand A. Le commencement, la jouissance, le manque, la rupture, l’apaisement sont évoqués dans un désordre rythmé par des textes du quotidien : la répétition, le calme. La langue inventive, la prose expressive donne chair et poids aux mots qui parlent aussi bien à l’oreille qu’à l’œil. Des histoires surgissent, ancrées et situées. Une voix parle du réel et de la force de l’écriture pour le transcender.

« L’abandonnée, celle qu’on lâche, mâche, la tombée d’épinards… l’effeuillée de la cuisine… Plus aucune jupe remontée sur des jambes qui rigolent. » « Tu es fin d’exil, le semblable, le retrouvé dans la cabane qui sent bon », « Naufrage faut pas d’amour mourir de rire de tout ça fait aussi guérir. »

AUTOFICTIONS

La chambre froide, Barbara Montaine, 2017

Enfant, elle était fascinée par la lourde porte qui se refermait sur le boucher quand il entrait dans la chambre froide. Elle revoit encore l’épaisseur du bois blond, l’énorme serrure métallique. Que deviendrait Jules si la porte se claquait derrière lui et s’il se retrouvait enfermé dans le frigo monstrueux, seul avec ses carcasses sanguinolentes ?

La petite devenue grande s’est à son tour enfermée. Enfermée dans une histoire d’amour. Elle s’est laissée meurtrir sans un mot. Ou presque.

Cela a duré six ans.

Six ans pendant lesquels elle s’est emmurée.

Enfermée dans la chambre froide.

Autour d'Alice, Edith Wagnon, 2018

Alice est une petite fille pleine de vie, heureuse dans sa famille, entre ses parents, ses grands-parents et sa grande soeur. Tout serait parfait si seulement, quand elle franchissait le seuil de la porte de la maison, elle voulait bien parler. Mais non, à l’école elle reste muette. Dans le cabinet de la psychologue elle reste tout aussi muette. Sa mère se morfond tandis que son père s’en arrange. En apparence !

Le journal des rêves, Sophie Razel, 2019

La narratrice déambule dans Paris. Parfois sans but, parfois pouur se rendre au cabinet d’une psychanalyste des rêve. De rêve en rêve, elle essaye de démonter et d’analyser les archétypes jungiens, de les relier à ses souvenirs autant qu’à sa vie présente.

Un journal qui tient en haleine, une incitation à découvrir le sens caché produit par notre propre esprit la nuit, comme dans un univers parallèle.

Namaste, Hugues Richard, 2018

Namaste signifie quatre choses : un salut à l’autre, un salut à soi, la reconnaissance d’une part de divinité chez l’autre et en soi et une façon de dire merci. C’est ce qu’apprend le narrateur lors d’un stage dans une école de yoga pour futurs professeurs en Inde. Avec humour, l’auteur nous raconte son apprentissage et les péripéties tintinesques qui l’accompagnent. Un voyage initiatique en somme.

Extrait :

Comme d’habitude, les horaires fluctuent : petit-déjeuner fixé à 10h30 avancé à 10h pour se mettre en route à 10h30. Nos guides disaient : trois heures de balade en montagne. Ils n’avaient pas précisé que ces trois heures devraient être la distance à vol d’oiseau, ni qu’au plus on grimpait, au plus ça montait fort dans des chemins de plus en plus étroits et escarpés. Avec mon genou clopin-clopant, je suis à chaque fois le bon dernier du groupe.

 

FICTIONS PROFESSIONNELLES & LIVRES PROFESSIONNELS AGREMENTES DE FICTION

 

Le racisme ordinaire au travail, Marie-France Lucidi, Erès, 2024

À travers différents récits de patient.es racisé.es, Marie-France Custos-Lucidi montre la manière dont s’expriment et s’articulent les situations de racisme et de discrimination au travail. Elle donne à voir comment les patients mettent progressivement en évidence les mécanismes racistes et parfois sexistes à l’œuvre et comment chacun.e se débrouille pour sortir de l’aliénation et s’émanciper.

Sept patients consultent pour souffrance au travail et non pour racisme et discrimination au travail. Pourtant chacun d’eux en a fait douloureusement l’expérience au sein de leur entreprise, ils se sont tous trouvés pris dans un « effet de système », assignés à une place subalterne définie par des catégories de race, mais aussi pour nombre d’entre eux, de classe et de genre. Dans le cadre de la psychothérapie, ils parviennent peu à peu à démêler les différents fils qui les font souffrir. Si, dans le récit de certains, les pratiques racistes et discriminantes sont évidentes, pour d’autres elles sont plus feutrées, voire plus occultées. Comprendre dans quoi ils ont été pris leur permet de sortir du désespoir, de la plainte, de s’émanciper et poursuivre plus sereinement leur route sur les chemins cahoteux du travail.

Marie-France Custos Lucidi est psychologue clinicienne du travail, formée à la psychanalyse, à la psychodynamique et à la psychopathologie du travail. Au sein d’un service hospitalier de pathologies professionnelles et de son cabinet privé, elle accompagne des salariés en situation de souffrance psychique au travail.

Vive le budget collaboratif, Michel Van den Borne, 2018

Le processus budgétaire dans les entreprises offre une formidable opportunité de renforcer la cohésion et la motivation des équipes, en développant des pratiques collaboratives menant à des choix clairs et engageants.

Ce livre propose une solution concrète pour transformer les organisations en valorisant l’agilité, l’intelligence collective, la performance et la satisfaction des collaborateurs. La structure originale du livre permet d’appréhender cette approche innovante au travers de chapitres courts et pratiques, mais aussi via une série de fictions mettant en scène son implémentation.

Des pages d’exercices sous forme de questionnaire agrémentent de manière ludique la réflexion et stimule le passage à l’action au sein de votre organisation.

Pour plus d’infos : www.openchoice.be/fr/le-budget-collaboratif

Le violon au corps, Florence Rudloff, 2019

« Est-ce que tu aimes faire de la balançoire Martha ?

– Oh oui Diedouchka, j’adore ! répondit-elle.

– Alors retrouve le même plaisir au violon, en glissant ton archet au rythme de tes hanches que tu balances de gauche à droite. »

Dans l’ambiance féerique d’un conte russe aux fortes tonalités slaves, la jeune violoniste Martha est tiraillée entre deux filiations musicales opposées : les Korudstka et les Marthévitch. En plongeant dans l’univers charnel de la musique et du violon, nous assistons à l’étonnante métamorphose de Martha, qui va s’emparer de son histoire pour tracer son chemin dans ce rude monde de l’excellence musicale.

Pourra-t-elle en sortir pour embrasser son âme créative et sensorielle de pédagogue du violon ?

Bourlingueur & change management, Thierry Streel, 2021

Un livre issu de 30 ans de pratique dans la conduite des équipes au cœur des réalités opérationnelles, en entreprises, de toutes les tailles, et de tous secteurs d’activités.

Un livre guidé par la passion d’un homme, pour son métier. Mais encore bien davantage, pour les voyages, partout à travers le monde. Sur les 5 continents. A la rencontre des peuples, et de leurs différences.

Un livre qui balise le Pourquoi Changer ? Face aux réalités du VUCA World, le Quoi Changer ? et surtout, le Comment changer concrètement ?  Et réussir la conduite du changement au cœur des équipes. Au travers de l’ouverture d’esprit, de l’intelligence collective, de la complémentarité des rôles…

Un livre ouvert, humaniste, pragmatique et constructif. Prioritairement ciblé sur la mise en œuvre opérationnelle. Sans négliger l’importance d’une vision stratégique, d’une différenciation marquée, de la concertation omniprésente.